Le Tibet dans un contexte
géographique et anthropologique, montre une certaine homogénéité dans une
région immense parlant une langue (ergative) et partageant des croyances
identiques (Bön et Mi Cho). L‘empire guerrier (600/850 en dates rondes)
consacre l’établissement d’un empire et transforme le Tibet en puissance
asiatique majeure. L’introduction du bouddhisme et la création de monastères au
détriment de la noblesse va éteindre cet empire.
Le chaos qui s’en suivra
verra surgir une montée en puissance d’un bouddhisme particulier, avec des
ordres monastiques qui peu à peu prendront le pouvoir dans des conflits
interminables. Il faudra attendre l’arrivée des dalaï-lamas pour stabiliser
l’ensemble. Le conservatisme, l’avidité du pouvoir, le « grand jeu » et la
Chine auront raison du haut plateau.
Les tibétains se sont
parfaitement adaptés à leur environnement, que ce soit au niveau social ou
économique. N’étant pas un pays fermé comme il est souvent dit à tort, de
nombreuses influences, de tous temps, ont permis l’éclosion d’une civilisation
riche et originale.
Jean-Pierre DESSENS
Président de l’association « Connaissances de l’Himalaya »