Cycle - L' Homme et son environnement, quels impacts sur sa santé ?
Conférence n°3 | Les risques sanitaires des pesticides
Xavier Coumoul
Xavier Coumoul
est Professeur de Biochimie et de Toxicologie Moléculaire, directeur de
l’équipe “Toxicologie, métabolisme et signalisation cellulaire” au sein de
l’unité Inserm 1124 et directeur de la mention de “Toxicologie -
Ecotoxicologie” des universités Paris Descartes - Diderot. Il articule ses
thématiques de recherche sur les mécanismes d’action des polluants
environnementaux notamment persistants et sur la voie de signalisation AhR. Il
a consacré ses travaux récents au rôle de ce récepteur dans la dissémination
métastatique, la progression des maladies chroniques du foie, la fonction de
réservoir du tissu adipeux et le développement du système nerveux. Le rôle des
pesticides dans ce domaine l’intéresse et il intègre cette thématique dans ses
activités d’enseignement et d’expertise.
Mardi 21 janvier 2020, 16h-18h
Les
pesticides ou produits phytosanitaires sont utilisés massivement à travers le
monde dans le but d’obtenir notamment de meilleurs rendements pour l’agriculture
intensive.
Leur nature, leurs propriétés, leur mode d’exposition et d’action
ont évolué depuis la Seconde Guerre mondiale, qui à son achèvement, se
caractérisa par une constante augmentation de leur utilisation. Au-delà des
bénéfices à court terme que ces composés ont apportés notamment aux
agriculteurs, leurs effets sur le long terme notamment sanitaires ont suscité
de nombreuses études dès les années 60.
Une étude récente menée par l’INSERM a
permis de recenser un certain nombre de pathologies associées à l’exposition
professionnelle mais aussi personnelle à ces molécules, souvent retrouvées en
mélange du fait de leur utilisation. Les risques sanitaires des pesticides
seront donc abordés au cours de cet exposé sous un angle à la fois d’expertise
et de recherche. Celui-ci permettra de mieux comprendre l’articulation de ces
deux entités indissociables dans le domaine de la toxicologie et de mieux
comprendre les difficultés inhérentes à la caractérisation des liens entre
expositions multiples à faibles doses et survenue sur le long terme de
pathologies telles que le cancer ou les maladies neuro-dégénératives.
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