Sciences Ouvertes - Université Ouverte ? Saison 19-20Coévolution avec les agents infectueux, cancers - Didier CASANE
La théorie de l’évolution est souvent considérée
comme la théorie unificatrice de la biologie, mais ce n’est que récemment que
ses concepts ont été appliqués à des questions de santé pour donner naissance à
la médecine évolutionniste,
également appelée médecine darwinienne.
Ainsi, nous pouvons aujourd’hui mieux comprendre des
questions portant sur notre santé en relation avec des adaptations des
populations humaines à des composantes de leur environnement.
Ces adaptations, en particulier aux ressources
alimentaires et aux agents infectieux, sont souvent spécifiques d’un territoire
relativement restreint, ce qui peut mener au développement d’une médecine
régionalisée, voire individualisée.
Par ailleurs, l’analyse de l’évolution des
interactions sociales en relation avec celle du système cognitif est
fondamentale pour comprendre la neurodiversité chez l’homme, mais aussi les
maladies psychiatriques et les troubles du comportement. L’adaptation des
hommes à leur environnement est le produit de compromis évolutifs ne permettant
pas l’optimisation de chaque élément impliqué et à l’origine de nombreux
problèmes de santé.
De plus, au cours de la période la plus récente de
leur histoire évolutive, les hommes ont modifié profondément leur environnement
et à un rythme bien plus rapide que celui des mécanismes évolutifs.
Nous verrons que des modifications biotiques et
abiotiques d’origine anthropique sont associées à des pathologies à caractère
parfois épidémique comme l’obésité, les allergies, les cancers, la maladie
d’Alzheimer.
Nous discuterons dans quelle mesure les sciences de
l’évolution apportent un nouvel éclairage sur les problèmes de santé et de
nouveaux outils pour les résoudre.
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Cycle - Médecine et évolution
Conférence n°4 | Coévolution avec les agents infectueux, cancers
Didier Casane
Didier
Casane,
professeur à l’Université Paris Diderot. Il dirige l’équipe Réseaux de gènes,
développement et évolution du laboratoire Evolution, Génomes, Comportement,
Ecologie (EGCE), CNRS et Université Paris-Sud UMR 9191, IRD UMR 247, situé sur
le campus du CNRS à Gif-sur-Yvette. Il s’intéresse à l’évolution des vertébrés
et depuis quelques années il s’investit également dans la vulgarisation
scientifique en français (revues et conférences).
Jeudi 27 février 2020, 14h-16h
L’Homme
est soumis au pouvoir pathogène de très nombreux agents infectieux (virus,
bactérie, eucaryotes unicellulaires et de nombreux petits animaux (vers,
arthropodes).
Responsables
d’une très forte mortalité, ils ont donc exercé une forte pression de sélection
sur notre espèce. Corrélativement, l’évolution de la résistance des hommes à
ses pathogènes et les avancées de la médecine, comme l’invention des
antibiotiques, soumet les pathogènes à une forte sélection qui les amène à
évoluer en parallèle. Ainsi, s’est mise en place une course aux armements entre
l’Homme et ses agents infectieux.
Certains
cancers ont une origine environnementale (la cigarette) ou virale (virus
oncogènes), d’autres cancers impliquent des mutations qui ne semblent pas
clairement dépendantes d’agents extérieurs. Une approche, pour mieux comprendre
et lutter contre les cancers, consiste à analyser la progression tumorale comme
un processus darwinien.
Depuis
peu, cette approche permet d’envisager de développer des thérapies qui prennent
en comptent l’évolution des gènes de susceptibilité au cancer, l’évolution de
la diversité génétique au sein d’une population tumorale, ou l’influence de la
dynamique immunitaire sur l’accumulation de cellules cancéreuse.
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Sciences Ouvertes - Université Ouverte ? Saison 19-20Coévolution avec les agents infectueux, cancers - Didier CASANE
La théorie de l’évolution est souvent considérée
comme la théorie unificatrice de la biologie, mais ce n’est que récemment que
ses concepts ont été appliqués à des questions de santé pour donner naissance à
la médecine évolutionniste,
également appelée médecine darwinienne.
Ainsi, nous pouvons aujourd’hui mieux comprendre des
questions portant sur notre santé en relation avec des adaptations des
populations humaines à des composantes de leur environnement.
Ces adaptations, en particulier aux ressources
alimentaires et aux agents infectieux, sont souvent spécifiques d’un territoire
relativement restreint, ce qui peut mener au développement d’une médecine
régionalisée, voire individualisée.
Par ailleurs, l’analyse de l’évolution des
interactions sociales en relation avec celle du système cognitif est
fondamentale pour comprendre la neurodiversité chez l’homme, mais aussi les
maladies psychiatriques et les troubles du comportement. L’adaptation des
hommes à leur environnement est le produit de compromis évolutifs ne permettant
pas l’optimisation de chaque élément impliqué et à l’origine de nombreux
problèmes de santé.
De plus, au cours de la période la plus récente de
leur histoire évolutive, les hommes ont modifié profondément leur environnement
et à un rythme bien plus rapide que celui des mécanismes évolutifs.
Nous verrons que des modifications biotiques et
abiotiques d’origine anthropique sont associées à des pathologies à caractère
parfois épidémique comme l’obésité, les allergies, les cancers, la maladie
d’Alzheimer.
Nous discuterons dans quelle mesure les sciences de
l’évolution apportent un nouvel éclairage sur les problèmes de santé et de
nouveaux outils pour les résoudre.
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jeudi 27 février 2020 à 14:00 |
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Inscription et disponibilités |
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- Jeudi 27 février 2020, 14h-16h
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Conditions générales de vente |
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