Pour Pierre ROSANVALLON « Il
existe trois façons pour les individus d’être égaux : une égalité de position,
une égalité d’interaction, une égalité de participation. L’égalité de position
repose sur un principe de similarité »
Dans une société des semblables,
les individus peuvent vivre ensemble parce qu’ils occupent une position
équivalente : c’est le principe de similarité.
Parmi ces citoyens, les personnes en situation de
vulnérabilité sollicitent ce droit à l’affirmation de leurs besoins.
Dans le même temps, la société vit des transformations en
profondeur, parmi lesquelles la remise en cause des modèles économiques
dominants, celle des structures institutionnelles historiques et le
questionnement à la relation à son environnement (naturel et artificiel).
Si nous voulons continuer à faire société, il faut apprendre
à agir ensemble autrement, hors de nos silos historiques, plus en
transversalité et horizontalité qu’en verticalité. Cela nécessite d’agir dans
un système hybride et complexe, où les expertises se rejoignent et se
complètent autour de l’individu et avec l’individu.
Nous, DG d’associations et de fondations, par notre place
singulière, sommes amenés à devoir construire cette hybridation de l’ensemble
des parties prenantes puisque par nature, nous nous trouvons à toutes leurs
interfaces.
C’est pour cela que le GNDA a choisi d’aborder le thème non
pas sous l’angle de la transformation mais plutôt celui de toutes les
transformations que nous avons à mener, à piloter au quotidien.
Nous sommes convaincus que ces transformations ne peuvent se
faire sans :
- un authentique positionnement
des gouvernances de nos associations et fondations mais aussi de celles entités
publiques ;
- un engagement des salariés à
conduire l’évolution de leurs pratiques professionnelles ;
- une mobilisation des personnes
accompagnées, et aussi de leurs familles et de leurs aidants, dans le principe
de co-élaboration ; les personnes accompagnées se doivent d’être
pleinement actrices de leur accompagnement dans une logique d’expression de
leurs droits et de leur citoyenneté ;
- une évolution de la Société
dans son ensemble, pour mettre en œuvre réellement l’universalité de l’accès
aux droits.
« Il n’y a pas de sujet sans son inscription dans
des collectifs. Et pas de collectifs sans sujets qui les fassent vivre »
(Robert LAFORE)