Le secret professionnel - auquel assez peu de professionnels sont astreints - permet que soit protégée la vie privée de l’usager, du patient ou du résident, majeur, mineur ou majeur protégé. Le droit au respect de la vie privée est un droit inaliénable, prévu par la Constitution.

Le secret professionnel n’est pas un outil de travail pour les équipes, mais une garantie pour le bénéficiaire. Beaucoup de professionnels se demandent « Que puis-je dire ? » alors que la vraie question est « Que puis-je savoir ? ».

Certains acteurs sociaux ou médico-sociaux sont astreints au secret professionnel, d'autres, à une simple obligation de confidentialité, ou de discrétion : ces deux notions recouvrent-elles les mêmes réalités ? Le professionnel engage-t-il sa responsabilité civile, pénale ou disciplinaire en cas de « révélation d'une information à caractère secret », ou de non-respect d'une éventuelle obligation de discrétion ? Qui est réellement astreint au secret professionnel ? Un secret peut-il se partager, se révéler ? Que peut-on dire aux partenaires, aux parents, aux enfants ? Existe-t-il réellement un « secret missionnel » lié à la protection de l’enfance ? Les fonctionnaires sont-ils tous astreints au secret professionnel ? Comment travailler en équipe en respectant le droit fondamental, inaliénable, de l'usager, du patient, à faire respecter les limites de sa vie privée ?

Il y a bien évidemment des cas où la loi impose ou autorise la révélation du secret, mais pas à n’importe qui : le secret professionnel et les obligations de confidentialité ou de discrétion seront mis en parallèles avec l'obligation d’intervenir lorsqu’est une personne vulnérable mise en danger par autrui, et avec la non-assistance à personne en péril. Autant de questions auxquelles les participants à cette conférence auront des réponses précises, argumentées. Le cadre du secret sera reprécisé, ainsi que le cadre du signalement, de la circulation de l’information et des différents écrits professionnels.